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La multiplication des paquebots géants menace la lagune

Le Monde publie un nouvel article sur le grave problème des "grandi navi" dans la lagune

Il semble qu'aujourd'hui samedi 21 septembre pas moins de douze grandi navi pénétreront dans la lagune !! C'est insensé ! La scène ci-dessous est quotidienne à Venise.

Le paquebot géant «Musica» dans la lagune de Venise, en juin 2012.

L'Article du Monde:

Voir l’automne à Venise ou saluer le départ de l’été, vous en rêviez? Vous n’êtes pas le seul! Samedi 21 septembre, à la veille de l’équinoxe d’automne, pas moins de douze paquebots de croisière emprunteront le bassin du Canal de Saint Marc,quasiment à la queue leu leu.

Pour visualiser la scène, il faut s’imaginer un train de trois kilomètres de long et de trente mètres de large. Un convoi qui pèserait près de 800 000 tonnes – soit un peu plus de sept fois le tonnage du Costa-Concordia – et transportant 40 000 passagers. Pour les associations de riverains, les écologistes et les vrais amoureux de la lagune, qui ont prévu de manifester une fois de plus leur ras-le-bol ce jour là, ce sont douze navires de trop. Chaque année, Venise voit transiter entre 1,6 million et 2 millions de passagers de ce type de navires. Pour tous ces touristes, l’un des temps forts de leur voyage, réside dans la vue offerte sur la place Saint-Marc depuis le canal de la Giudecca.

Alors que l’Italie fête avec fierté le «relevage» du Costa-Concordia, échoué sur un récif le 12 janvier 2012 à l’entrée du port du Giglio en Toscane, rien n’a encore été fait pour interdire efficacement le passage de ces monstres marins par la voie royale de l’accès à la cité des Doges.

L’accident du Costa-Concordia a rappelé aux Vénitiens un incident survenu en 2004, quand un paquebot allemand s’était retrouvé ensablé dans la lagune, un jour d’intense brouillard. Les vagues provoquées lors de son remorquage avaient entraîné la collision de deux vaporettos sans faire toutefois de blessés.

Le décret Clini-Passera de mars 2012, du nom de deux anciens ministres du gouvernement Monti, qui prévoyait l’interdiction de transit aux navires de plus de 40 000 tonnes au Canal de Saint Marc et de la Giudecca, est ignoré des autorités portuaires pour qui les «grandi navi» ne représentent aucun risque. Le décret pourrait être appliqué si une solution alternative était mise en place. Les armateurs, les croisiéristes, les vendeurs de gondoles en plastique, de verroterie de Murano et de sacs à main «made in China» sont évidemment d’accord…

Pourtant, suffisamment d’études ont été publiées pour savoir que le transit de plus de 600 navires de croisière par an par le canal de Saint Marc met la lagune, la ville et ses habitants en péril. Le passage des paquebots déplace le sable, crée des vagues qui fragilisent les pilotis sur lesquels sont bâtis palais et maisons. Chaque année, la lagune perd entre 750000 et 1 million de tonnes de sédiments.

« Il n’y aura bientôt plus de lagune, explique Silvio Testa – porte-parole du comité No grandi navi – au quotidien italien La Stampa. Il y a un siècle, la profondeur moyenne de la lagune était de 40cm pour une surface totale de 150km2. Aujourd’hui, elle est de 1,5m pour une surface de 47km2…»

Autre problème: la pollution créée par les particules de fumée émises par les navires. Les associations de riverains déplorent le manque de rigueur scientifique des analyses effectuées jusque-là, et mettent en cause l’indépendance des laboratoires qui minimiseraient le phénomène. L’adjoint à l’environnement de Venise a prévu, le 21 septembre, de faire réaliser une batterie d’études sur les diverses pollutions et de profiter de ce rendez-vous naval pour en faire une «journée test».

Plusieurs projets de routes alternatives sont à l’étude mais toutes sont onéreuses. Il faut soit aménager de nouveaux quais sur un port existant, creuser un nouveau canal, ou en agrandir un autre. Une réunion des parties prenantes est prévue en octobre pour –peut-être– trancher entre les trois ou quatre projets concurrents, soutenus par nombre de lobbies. Leur coût se situe tous aux environ de 200 millions d’euros.

Que faire alors dans l’immédiat? Pour le ministre de l’environnement, Andrea Orlando, le décret Clini-Passera «posait le problème mais n’apportait pas de solution immédiate sinon celles de trouver de nouvelles routes d’accès ». Sa solution: instaurer un numerus clausus de grands navires pouvant emprunter le canal de Saint Marc et celui de la Giudecca «parce que, dit-il, même en admettant que nous trouvions une solution, il faudra trois ou quatre années pour la réaliser».

De 1997 à 2012, le nombre de paquebots qui traverse la cité des Doges est passé de 206 à 661, et celui des croisiéristes de 299 450 à 1 775 944, avec une augmentation prévue de 2,5% en 2013.

Tous ces touristes de quelques heures qui repartiront dès que sonnera la sirène de leur immeuble flottant dépensent chaque année environ 280 millions d’euros. Mais chaque année également, les dommages à l’environnement causés par le passage des navires coûtent environ 270 millions d’euros. Entre affaires et écologie, Venise va bien devoir choisir. D’ici là, d’autres paquebots seront nombreux à passer devant les ponts…

Philippe Ridet

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