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Venise, l'art moderne et une tentation iconoclaste !

Palazzo Venier dei Leoni
            S'il y a un endroit décevant à Venise, c'est la collection Peggy Guggenheim, installée dans l'ancien Palazzo Venier dei Leoni, à deux pas de la Salute, dans le Dorsoduro. La riche héritière américaine, en concurrence, peut-être, avec son oncle Solomon Guggenheim, qui a lui aussi donné son nom à un musée, à New York, a rassemblé dans sa demeure vénitienne une collection hétéroclite d'oeuvres inégales de moyenne ou faible importance. On ressort de la visite déçu. Sans doute Peggy aimait-elle ses chiens plus que les oeuvres d'art ! Aussi le prix d'entrée (18 Euros) paraît-il très exagéré! Heureusement, l'entrée du musée se trouve dans un très joli coin du Dorsoduro, Calle San Cristoforo... En tous cas, je m'interroge sur l'art moderne à Venise. François Pinault, le magnat du luxe, a acheté le Palazzo Grassi, sur l'autre rive, pour y installer sa collection d'art moderne, impatienté, paraît-il, par les lenteurs administratives des élus parisiens, qui peut-être ne voyaient pas d'un très bon oeil l'arrivée dans l'île Seguin, sur la Seine, de tous ces machins, cette collection d'oeuvres qui d'après moi n'ont d'art que le nom, et qui se distinguent principalement par leur regard ironique sur l'art même.
Palazzo Grassi
          Non content de son Palazzo Grassi, F. Pinault a convaincu la municipalité de Venise de convertir le bâtiment de la douane (la Dogana), à la pointe du Dorsoduro - un des sites les plus extraordinaires de Venise - en un nouvel emplacement pour l'art moderne.
La Punta della Dogana - à droite, La Salute - au fond, Il Redentore
          Pas question de visiter cette exposition, mais en novembre 2009, j'ai regardé à travers les fenêtres grillagées les "installations" de ces pauvres artistes (mais riches) qui évoluent sans le savoir en plein nihilisme et en plein accomplissement de la métaphysique occidentale, et qui illustrent l'un des effets de ce que Martin Heidegger a voulu exprimer par "le projet de mathématisation de la nature". De nos jours, l'art ne sert plus, comme le voulait encore Antonin Artaud au siècle dernier, il présente seulement un miroir amer et ironique aux contemporains, et il illustre l'incapacité désespérée des artistes à dessiner, à peindre, à sculpter, à donner la vie...  Allez voir l'Assunta de Tiziano Vecellio à la basilique des Frari, avant de visiter la nouvelle exposition de F. Pinault à la Punta della Dogana, intitulée « Éloge du doute » - le titre déjà est très indicateur - cela vous empêchera peut-être d'être tenté par le suicide...
En tous cas, rions un peu, j'ai fait un rêve récemment : j'arrive à Venise de grand matin, et je descends le Grand Canal lentement et silencieusement à bord d'un grand bateau. Nous accostons aux abords du palais Venier. Nous y entrons, grâce sans doute à une connivence vénitienne, et là nous décrochons toutes les oeuvres et les balançons systématiquement dans le Grand Canal ! Outrage !! Outrage, criez-vous ?! Non, ne m'accusez pas, l'idée n'est pas de moi, je l'ai lue auparavant dans deux oeuvres (au moins) de Philippe Sollers, dont beaucoup de romans se passent à Venise.





         Allez voir Les Noces de Cana, de Paolo Veronese, dans le réfectoire du monastère de San Giorgio, et soyez consolé ! Allez voir les différentes versions de la Cène de Tintoretto, de San Marcuola (où se trouve la première) à San Trovaso (où se trouve la dernière), dans laquelle les disciples sont en état d'ébriété (oui!), et réjouissez-vous ! L'art authentique est historial, bien plus qu'historique. À Venise, nous sommes contemporains de tout l'art vénitien. Aucune place pour le doute ou son éloge, nous voguons dans la joie de l'esprit.
Paolo Caglari, dit Véronèse (1528-1588) - Les Noces de Cana (1562-1563)
  1. Art modern is something I do not understand and I don't even try. But the article it's really AWESOME! Great job Sebastian.

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Sebastian
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