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« Fuori le grande navi dalla laguna »

Dans Le Monde daté du 6 janvier 2012 :

C’est le rêve de tous les touristes. Voir apparaître Venise, tapie au fond de la lagune, depuis le pont d’un paquebot. Ou la voir disparaître, au retour, une fois regagnée la haute mer.On paye des fortunes pour un tel spectacle. Les compagnies de croisière le savent bien, elles qui, chaque année, font débarquer plus de 2 millions de voyageurs dans la Sérénissime pour escale.


Mais vus de la terre ferme, les paquebots blancs qui glissent au ralenti sur le bassin de Saint- Marc sont un cauchemar. Des mastodontes hauts comme des immeubles de dix étages et grands comme un terrain de football. Les vagues qu’ils font naître viennent s’abattre sur les fondations des palais déjà fragiles. Leurs hélices brassent la boue; leurs cheminées polluent. Une situation dénoncée depuis plusieurs années par les écologistes.

Mardi 27décembre 2011 une protestation inédite a vu le jour. Au lieu des gondoles, les touristes du MSC Magnifica accoudés au bastingage ont découvert quelques dizaines de Vénitiens massés sur le Ponte lungo de l’île de la Giudecca. Pas de mouchoirs agités, mais de doigts levés, pas de mandolines mais des cornes de brumes et des fumigènes. Et surtout deux grandes banderoles. L’une en italien, «Fuori le grande navi dalla laguna» (les paquebots hors de la lagune), l’autre en anglais. Afin d’être bien compris, un manifestant armé d’un mégaphone hurlait à l’intention des passagers: «You’re destroying Venice.»

Pour le comité de citoyens Ambiente Venezia – qui appelle à de nouvelles mobilisations, les 5, 14 et 23 janvier –, les paquebots sont une nuisance qui met la ville et ses habitants en péril. Chaque passage d’un navire de croisière dans les eaux de la lagune équivaut, en termes de pollution, à 14000 véhicules. «En août, au plus fort du trafic, la lagune est une autoroute», explique Luciano Mazzolin. Les habitants des quartiers les plus exposés voient leur téléphone portable soudain muet et leur télévision privée d’image. Ce qui en Italie peut créer un véritable état de manque!

Tombé à l’eau

Le maire de gauche de la ville, Giorgio Orsoni, avait pourtant inscrit dans son programme le «déroutage» des grands navires. «C’est comme faire transiter des semi-remorques par la place du Dôme à Milan», avait-il dit. Mais depuis son élection en 2010, rien n’a été fait. Le plan de construction d’un nouveau terminal semble tombé à l’eau. Et tout dépend en réalité des autorités portuaires qui, elles, n’ont pas l’intention de voir rayer Venise de la liste des escales les plus courues.

Ecrivain, journaliste et vénitien, Roberto Ferrucci a écrit son dernier livre Sentiments subversifs (éd. Meet, 2010) alors qu’il était en résidence à Saint-Nazaire avec vue sur les chantiers navals d’où sont sortis quelques uns de ses mastodontes. Aujourd’hui, il s’est joint à la protestation. Il évoque la «fascination perverse» à les voir tourner la pointe de l’île de San Giorgio Maggiore pour rejoindre l’Adriatique. «L’océan est leur destination naturelle, dit-il. La lagune n’est pas faite pour eux.»

Philippe Ridet
(Rome, correspondant)
  1. Il me semble que même si je faisais une croisière sur le Queen Elizabeth de la Cunard, je ne perdrais rien à passer de l'autre côté de la Guidecca. Voir Venise du 10e étage d'un paquebot, qu'est-ce que cela peut bien avoir de si extraordinaire ?

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