Pour la première fois à la Mostra de Venise,
le Lion d'or est attribué à un documentaire.
C'est sans doute le fait du président du jury, Bernardo Bertolucci. Qui d'autre que lui pouvait consacrer un film comme " Sacro-GRA " de Gianfranco Rosi. Cela se passe sur le Grande Raccordo Anulare (GRA), ce grand boulevard périphérique qui contourne Rome. Plus précisément, Rosi nous conduit non pas sur la route mais chez certaines des personnes qui vivent autour de ce gigantesque complexe routier. Il y a là un botaniste dont le travail consiste à écouter les bruits des larves qui envahissent les palmiers ; un infirmier-ambulancier qui vient au secours des blessés du GRA la nuit ; un pêcheur d'anguille sacrément sympathique et drôle qui connaît le Tibre comme sa poche ; quelques prostituées misérables qui semblent tout droit s'être échappées d'un film de Fellini ; un noble décati qui loue sa demeure à qui veut pourvu que cela lui rapporte quelques euros ; un couple d'intellos, elle constamment penchée sur son ordinateur, lui, parlant sans cesse de tout et n'importe quoi.
Frank Nouchi, dans Le Monde, a rencontré Gianfranco Rosi :
KALÉIDOSCOPE DE L'ITALIE D'AUJOURD'HUI
"Lorsque je faisais les repérages de mon film, j'avais emporté avec moi Les Villes invisibles d'Italo Calvino, explique Gianfranco Rosi. C'est un livre sur le voyage évidemment [Marco Polo décrit au grand empereur Kublai Kahn cinquante-cinq villes regroupées en différents thèmes : la mémoire, le désir, le ciel, les morts, etc.], mais aussi sur les relations entre un lieu et ses habitants."
Pari réussi : comme le livre de Calvino, le film de Rosi, l'air de rien, nous fait pénétrer dans l'intimité de ces personnes et, ce faisant, propose un véritable kaléidoscope métaphorique de l'Italie d'aujourd'hui. L'air de rien ? Pas tout à fait. Sacro GRA est un véritable film de cinéma, à la réalisation très sophistiquée et à la photo superbe.
le Lion d'or est attribué à un documentaire.
C'est sans doute le fait du président du jury, Bernardo Bertolucci. Qui d'autre que lui pouvait consacrer un film comme " Sacro-GRA " de Gianfranco Rosi. Cela se passe sur le Grande Raccordo Anulare (GRA), ce grand boulevard périphérique qui contourne Rome. Plus précisément, Rosi nous conduit non pas sur la route mais chez certaines des personnes qui vivent autour de ce gigantesque complexe routier. Il y a là un botaniste dont le travail consiste à écouter les bruits des larves qui envahissent les palmiers ; un infirmier-ambulancier qui vient au secours des blessés du GRA la nuit ; un pêcheur d'anguille sacrément sympathique et drôle qui connaît le Tibre comme sa poche ; quelques prostituées misérables qui semblent tout droit s'être échappées d'un film de Fellini ; un noble décati qui loue sa demeure à qui veut pourvu que cela lui rapporte quelques euros ; un couple d'intellos, elle constamment penchée sur son ordinateur, lui, parlant sans cesse de tout et n'importe quoi.
Frank Nouchi, dans Le Monde, a rencontré Gianfranco Rosi :
KALÉIDOSCOPE DE L'ITALIE D'AUJOURD'HUI
"Lorsque je faisais les repérages de mon film, j'avais emporté avec moi Les Villes invisibles d'Italo Calvino, explique Gianfranco Rosi. C'est un livre sur le voyage évidemment [Marco Polo décrit au grand empereur Kublai Kahn cinquante-cinq villes regroupées en différents thèmes : la mémoire, le désir, le ciel, les morts, etc.], mais aussi sur les relations entre un lieu et ses habitants."
Pari réussi : comme le livre de Calvino, le film de Rosi, l'air de rien, nous fait pénétrer dans l'intimité de ces personnes et, ce faisant, propose un véritable kaléidoscope métaphorique de l'Italie d'aujourd'hui. L'air de rien ? Pas tout à fait. Sacro GRA est un véritable film de cinéma, à la réalisation très sophistiquée et à la photo superbe.
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