Dans le numéro de juillet 1897 de la Revue des deux mondes, vénérable institution littéraire française dont le premier numéro date de 1831, je trouve un article fort distrayant de Théodore de Wyzewa, symboliste de la première heure, critique littéraire attitré de la revue, sur le récent livre d'un grand défenseur de Venise, l'italien Pompeo Molmenti (1852-1928), auteur de nombreux livres sur Venise, sur la lagune, sur la vie privée à Venise, ainsi que sur Tiepolo et Carpaccio. Cet auguste lettré ne pouvait supporter les dégradations et les destructions que les modernes imposaient à la Sérénissime, et n'a pas de mots assez durs pour les condamner. L'« Agonie de Venise » est un peu exagérée par l'anti-moderme farouche qu'est Molmenti et Wyzewa le souligne avec un humour très fin.
Le Grand Canal en 1897 par Arthur Joseph Meadows |
Vue de Venise en 1897 par Thomas Moran |
On peut lire ce divertissant article en ligne ici, sur le site de la la revue des deux mondes. On peut aussi le télécharger en format PDF.
Venezia, nuovi studi di storia et d'arte, par Pompeo Molmenti, Florence, 1897
Le livre de Molmenti sur la vie privée à Venise est : La storia di Venezia nella vita privata. La vie privée à Venise, depuis l'origine jusqu'à la chute de la république, Venise: Ongania, 1895-1897. (à trouver en bibliothèque).
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J'ai lu quelques compte-rendus de voyageurs du 19e siècle, et j'ai l'impression qu'à cette époque, Venise est en plein décrépitude. Les palais sont plus en ruines qu'aujourd'hui. En revanche pas question de nager dans le Grand Canal aujourd'hui, comme Byron, paraît-il !!